142 ème jour - Cusco - Machu Pichu - 62ème jour au Pérou
Levée 6 h et rendez-vous sur la Plaza de Armas à 7 h.
Le jour se lèvait sur Cusco, il faisait beau, peu de monde sur la place, quelques balayeurs municipaux tranquant le moindre détritus et des policiers par petits groupes en patrouille dans la ville. La ville s'éveillait doucement.
Vers 7 h 30, un groupe d'une douzaine de touristes, tous argentins ou chiliens, s'était formé et nous avons été dirigés vers un bus "traffic". J'étais la seule européenne... mais il faut dire qu'ici en Amérique latine ce sont les grandes vacances scolaires en ce moment.
Vers 8 h nous sommes partis. Les 2/3 du trajet se sont bien passés, sur une route goudronnée à 2 voies, à flanc de montagne, le bus serpentant ... çà s'est bien passé pour moi
mais pour d'autres çà dû être plus pénible ... certains se retournaient comme des chaussettes, vomissant tripes et boyaux dans des sacs plastiques !
Il faisait beau mais au fur et à mesure que la route s'élevait plus nous étions dans un brouillard épais.
La route, souvent coupée par des éboulements de montagne nous obligeaient à des arrêts fréquents. Il faut dire qu'il pleuvait tellement dans cette région, que tout s'écroulait.
Puis, la route s'est transformée en piste caillouteuse .
Le paysage avait changé, nous n'étions plus dans la sierra avec champs cultivés, forêts d'eucalyptus, ... mais nous attaquions la selva - la forêt amazonienne - végétation dense aux grands arbres. La température était plus douce, voire chaude mais surtout plus humide, le temps alternait entre beau et pluie.
Mon grand soucis était : pourvu que je voie le MachuPichu sous le soleil !
La piste est devenue un chemin défoncé, dangereux, sinueux entre montagne et précipice ...
Nous avons roulé pendant 6 heures, jusqu'à Santa Thérésa, petite ville adossée à la montagne dans le fond d'un cañon où rugissait un fleuve gonflé par les eaux de pluies. Nous avons déjeuné dans un des multiples restaurants de Santa Thérésa, vivant du passage des touristes allant vers le Machu Pichu.
Vers 15 h, nous sommes repartis sur ce chemin étroit et dangereux, longeant le fleuve, entravé par des éboulements que des équipes de travailleurs tentaient de déblayer. Ce chemin a été créé de toute pièce pour accéder à la station hydroélectrique à 3/4 d'heure de Santa Thérésa, station d'où démarrait le treck pour accéder à la dernière ville Aguas Calientes.
C'est donc un chemin stratégique pour le développement du tourisme du pays.
Puis nous sommes enfin arrivés au terme de ce parcours en bus, à Hydro Electrica, qui comme son nom l'indique, est une station électrique qui produit de l'électricité à partir de la puissance du fleuve.
C'est là également que se trouvait le poste de contrôle d'où débutait le treck de 3 h pour atteindre Aguas Calientes.
Avant d'attaquer la marche, nous avons du prendre le temps de faire les formalités d'inscription sur le registtre. Nous étions des dizaines de touristes a marché le long de la voie férée....
Nous étions ceux qui avions choisi de faire ce treck, parcours plus économique, alors que d'autres ont pu choisir de prendre le train pour aller jusqu'à Aguas Calientes (70 $), trajet plus confortable mais beaucoup plus cher !
Ce petit treck de 3 heures a été bien agréable, longeant la voie férée au milieu de la forêt amazonienne, entouréé de montagnes ... et pas n'importe lesquelles !
D'un coup notre accompagnateur, nous a montré 2 pitons : lc'était le Wuyana Pichu et le Machu Pichu... enfin, je m'en rapprochais .... mais j'ignorais à quel prix !
Tu sais, ici au Pérou et plus particulièrement à Cuzco, entre touristes, on ne parle que du Machu Pichu ! C'est le but ultime, le clou du voyage dans ce pays ! Mais, crois-moi, il se mérite .....
Mais enfin, j'y étais presque.
J'ai marché à mon rythme dans un paysage grandiose, je me sentais toute petite au milieu de "grandeur nature", j'étais au fond du cañon et autour de moi de magestueuses montagnes.
Le parcours ne présentait aucune difficulté physique puisque nous longions la voie férée d'un côté et un fleuve en furie de l'autre.
Une bonne partie du treck s'est fait sous la pluie (çà t'étonne ?), cette pluie fine de la jungle. Nous étions équipé d'une cape en plastique, pas très sexy, mais efficace pour protéger le sac à dos.
Vers 19 h, à la tombée de la nuit, j'ai enfin aperçu les lumières de Agua Calientes, ville construite expressément pour recevoir les milliers de touristes, ville qui m'a fait penser à une de nos stations de sports d'hiver par le style de construction des hôtels.
Petite ville nichée au creux du cañon avec le fleuve à ses pieds.
Je me suis dirigée vers mon hôtel où je me suis reposée avant d'aller diner vers 20 h. Pendant le repas, l'accompagnateur est venu me donner les consignes pour le lendemain, jour de l'ascension, me rendre mon passeport et mon billet d'entrée au site.
Vers 21 h je suis allée me coucher, un peu anxieuse de ne pas trop savoir comment çà allait se passer le lendemain. Je savais qu'il fallait se lever à 3 h 45 et partir à 4 h dans la nuit, à la lampe torche, mais où et jusqu'où ?
Le guide m'avait dit : "tu verras, il y aura plein de monde, tu n'auras qu'à suivre !".
Je me suis endormie là dessus.......
PS : En fait, je ne faisais partie d'aucun groupe, j'avais simplement payé le transport. L'accompagnateur s'occupait du groupe de touristes dont il avait la charge et c'est parce que je l'ai sollicité qu'il a bien voulu me guider jusque là .... tu comprends mieux mon appréhension !